Lundi matin. Le réveil sonne.
Une nouvelle journée, une nouvelle semaine, pleines de promesses, de rencontres, d’échanges, d’enrichissements mutuels.
A chaque session de formation qui démarre, c’est le même frisson et les mêmes pensées qui me traversent : « voici les raisons pour lesquelles je voulais faire ce métier, et c’est exactement ce que je vais vivre, aujourd’hui encore. »
Nous y voilà. Je suis face à eux. Je commence par poser les règles de fonctionnement du séminaire. Un cadre formel, certes, mais un cadre nécessaire.
A travers leurs regards et leurs attitudes, je devine les espoirs, je mesure les attentes, et je comprends les enjeux parfois (souvent) décisifs de leur présence ici. Pour ces adultes commence une période de vie très particulière. Je sais très bien que certains d’entre eux misent tout sur cette formation, qui représente une réorientation professionnelle, voire un changement de vie. Je suis passé par là, moi aussi…
Premières confidences, premières coïncidences, premiers rires : je laisse quelques minutes aux stagiaires pour faire connaissance en sous-groupes. Et la magie opère.
D’ici à la fin de la semaine, ils auront appris beaucoup. Sur leur futur métier bien sûr, mais aussi et avant tout sur eux-mêmes. Des liens se seront créés, des amitiés auront peut-être commencé à naître.
En tant que formateur, je suis un peu le chef d’orchestre, celui qui va donner le tempo. A moins que je ne sois à la fois metteur en scène et comédien. Car souvent, je me plais à penser que ma présence face aux stagiaires peut faire penser à un one man show. Je tiens à leur transmettre des connaissances bien sûr, mais j’aime aussi les faire rire, car cela facilite l’apprentissage.
Pour moi, c’est ça, « être formateur » : un subtil équilibre entre le fond et la forme, entre le contenu et la façon de l’offrir. Être à la fois celui qui délivre les informations, tout en restant à l’écoute. Anticiper les questions, lever les doutes, rassurer en partageant des expériences de terrain…
Leur formation durera plusieurs mois. Entre les « bébés coachs » que je rencontre aujourd’hui, les « ados coachs » que je retrouverai au deuxième séminaire, et les « coachs adultes » qui sortiront certifiés de ce parcours, je mesure ma chance de pouvoir participer à l’éclosion et au développement de ces professionnels en devenir.
C’est à cela que je pense, lundi soir, sur le chemin du retour, après cette première journée de formation…
Eric Nicloux, Formateur à la Haute école de Formation et Consulting.
Commentaires