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Manager en 2026 : guide de bonnes pratiques

Rédigé par Nicolas Lemaigre-Voreaux | 16 déc. 2025 13:57:32

Manager en 2026 n’a plus grand-chose à voir avec manager en 2016. Les repères ont changé. Les environnements de travail se sont hybridés, les outils se sont multipliés, les organisations se sont fragmentées. La technologie s’est imposée dans le quotidien, tandis que la charge émotionnelle, elle, n’a jamais été aussi présente. 

Les équipes attendent davantage de clarté, de sécurité relationnelle et de cohérence. Les organisations, elles, demandent plus d’agilité, de recul et de maturité managériale. 

Entre les deux, le manager doit tenir un rôle devenu central : 

  • Réguler, 
  • Donner du sens, 
  • Apaiser, 
  • Décider, 
  • Ajuster. 

Ce guide rassemble dix bonnes pratiques essentielles pour manager efficacement dans un environnement en évolution rapide.

1) Clarifier systématiquement le contexte avant de donner une direction 

En 2026, les équipes évoluent dans un flux continu d’informations, de contraintes et d’incertitudes. Le manager devient un médiateur de sens, capable de rendre lisible ce qui, pour l’équipe, peut sembler confus. 

Bonnes pratiques : 

  • Expliquer le pourquoi avant le comment, 
  • Reformuler les enjeux avec un langage clair et accessible, 
  • Rappeler les priorités réelles et celles qui ne doivent plus en être, 
  • Identifier explicitement ce qui est stable et ce qui peut changer. 

Clarifier le contexte augmente l’adhésion, réduit les malentendus et soutient l’autonomie. 

2) Installer des rituels courts mais réguliers pour maintenir la cohésion 

L’hybridation a rendu la cohésion moins spontanée. Le lien doit désormais être organisé plutôt que subi. 

Bonnes pratiques : 

  • Mettre en place un check-in hebdomadaire, 
  • Créer un rituel mensuel pour prendre du recul sur le fonctionnement, 
  • Prévoir au moins un moment trimestriel entièrement en présentiel. 

Les rituels garantissent un rythme commun, même lorsque les modes de travail diffèrent. 

3) Gérer l'adoption de l'IA comme une opportunité de dialogue 

L’arrivée massive de l’IA transforme les rôles, les processus et les représentations. Elle soulève aussi des questions humaines : perte de contrôle, peur du remplacement, interrogation sur l’expertise. 

Bonnes pratiques : 

  • Ouvrir un espace pour nommer les inquiétudes, sans chercher à les minimiser, 
  • Clarifier ce qui change et ce qui ne changera pas dans les rôles, 
  • Identifier collectivement les usages utiles et les limites à respecter, 
  • Encourager l’expérimentation encadrée avec des retours rapides. 

L’IA devient un sujet de maturité collective plutôt qu’un facteur de crispation. 

 

4) Développer une compétence centrale : l'intelligence émotionnelle 

Le manager de 2026 doit être capable de stabiliser l’équipe en période d’intensité émotionnelle. Sans formation ni cadre, cette exigence peut rapidement mener à l’épuisement. 

Bonnes pratiques : 

  • Accueillir les émotions sans jugement, 
  • Nommer ce qui se passe : « je constate… », « on ressent… », 
  • Apaiser l’intensité avant de chercher des solutions, 
  • S’autoriser à dire : « Je ne sais pas encore, je reviens vers vous ». 

Réguler ne veut pas dire tout porter : cela signifie soutenir la clarté relationnelle. 

5) Rendre visible les règles du jeu dans un environnement hybride 

Le travail hybride crée des zones d’interprétation qui peuvent fragiliser la confiance. Le rôle du manager est de rendre les règles lisibles, explicites et partagées. 

Bonnes pratiques : 

  • Co-construire les règles d’équipe : disponibilité, délais de réponse, fonctionnement des réunions, 
  • Définir clairement les critères de présence physique, 
  • Clarifier comment les décisions sont prises, 
  • Identifier ce qui nécessite du synchrone et ce qui relève de l’asynchrone. 

Une règle non dite devient une source de tension ; une règle claire devient un soutien. 

6) Développer une culture d’ajustement continu plutôt que de contrôle 

En 2026, la vitesse de transformation dépasse les cadres habituels. Le manager ne peut pas être dans le contrôle permanent, mais il peut ajuster, réguler et orchestrer. 

Bonnes pratiques : 

  • Réaliser des points d’étape courts mais fréquents, 
  • Ajuster le cap dès que la réalité évolue, 
  • Tester avant de chercher un modèle parfait, 
  • Encourager le droit à l’essai et l’apprentissage associé. 

Le manager devient le garant de la dynamique, pas du respect strict d’un plan initial. 

7) Protéger le manager lui-même : une condition de performance durable 

Le rôle managérial comporte désormais une charge invisible : régulation émotionnelle, tensions hybrides, arbitrages fréquents, vigilance éthique. Sans hygiène de vie, la performance devient impossible. 

Bonnes pratiques : 

  • Définir des limites claires : horaires, disponibilité, urgences réelles, 
  • Prévoir chaque semaine un temps de recul non négociable, 
  • S’appuyer sur un espace d’appui : pairs, supervision, mentor, coach, 
  • Déléguer sans culpabiliser. 

Un manager qui tient dans la durée protège aussi la qualité du travail collectif. 

8) Nommer les tensions plutôt que les éviter 

Les tensions ignorées ne disparaissent pas : elles s’enracinent. En 2026, le manager doit adopter une attitude assumée mais non agressive face aux dysfonctionnements. 

Bonnes pratiques : 

  • Nommer les non-dits dès qu’ils apparaissent, 
  • Utiliser une formulation neutre : « J’observe… » plutôt que « Tu fais… », 
  • Chercher la cause plutôt que désigner un coupable, 
  • Co-construire la résolution plutôt que décider unilatéralement. 

Dire les tensions, c’est préserver la relation. 

9) Rendre l’équipe actrice de son propre fonctionnement 

Le manager n’a plus le monopole de l’organisation. L’efficacité repose sur une responsabilité distribuée. 

Bonnes pratiques : 

  • Confier à l’équipe des rôles de pilotage : animation, priorisation, rituels, 
  • Impliquer chacun dans les décisions qui affectent le collectif, 
  • Distribuer les responsabilités clés sans surcontrôle, 
  • Encourager l’initiative sans validation systématique. 

Une équipe actrice devient plus robuste, plus autonome et plus engagée. 

10) Cultiver un leadership sobre et intentionnel 

Le manager de 2026 n’est plus un chef d’orchestre omniprésent. Il devient un régleur de dynamiques, attentif aux interactions et à la qualité du fonctionnement. 

Bonnes pratiques : 

  • Parler moins pour écouter davantage, 
  • Penser d’abord en termes de relations, ensuite en termes de tâches, 
  • Ralentir pour décider, accélérer pour exécuter, 
  • Mettre l’énergie au bon endroit plutôt que la disperser partout. 

Le leadership intentionnel apporte clarté, cohérence et stabilité dans un environnement exigeant. 

Manager en 2026, un rôle plus humain que jamais 

Le monde du travail évolue vite, mais les attentes fondamentales restent les mêmes : clarté, sécurité, relation, confiance. Manager en 2026 demande donc moins de contrôle et plus de discernement, moins de directives et plus de régulation, moins d’omniprésence et plus de justesse. 

Ces dix bonnes pratiques ne constituent pas un modèle figé, mais un socle pour réfléchir, ajuster et développer une posture managériale durable, capable de soutenir les équipes dans la complexité. 

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